Covid : épidémiologie pour les nuls

Covid : épidémiologie pour les nuls

Voici plus de dix ans, en pleine folie H1N1 (où les « grands experts » comme Delfraissy étaient pas les moins cinglés), j’avais écrit un article intitulé « Épidémiologie pour les nuls » fondé sur l’idée que la vaccination contre l’hépatite B était concomitante d’une flambée de scléroses en plaques qu’on ne pouvait expliquer ni qualitativement, ni quantitativement. J’ai repris le même titre au début de la « pandémie » pour souligner ce constat à la portée du premier blaireau venu : QUI a vu ne serait-ce qu’UN mort imputable au coronavirus (dont on rappelle qu’il s’agit d’un type de virus désespérément banal) ? Le présent texte est une actualisation des données de l’expérience.

On sait qu’il existe des infections respiratoires banales qui, dans de rares cas, peuvent déboucher sur des complications plus ou moins sévères, voire des décès. Mais lorsque l’on interroge les gens sur leur expérience personnelle des décès par infection au coronavirus, silence radio : untel connaît untel qui lui a dit que, mais rien de plus. L’homme qui a vu l’homme

On débouche même sur des perles, comme cet article récent qui se fonde sur « LES » académies de médecine, donnant aux sceptiques une pierre à deux coups1 il n’y a qu’une académie de médecine, et l’ignorer en dit long sur la culture des journalistes chargés par les patrons de presse de véhiculer un minimum d’information médicale. Un peu comme si on chargeait d’une rubrique culinaire un quidam qui ne saurait pas faire cuire des œufs durs. Mais c’est un phénomène que connaissent bien ceux qui s’occupent de rumeur : moins on a vu, plus on est sûr que ça existe.

Cette inculture médicale s’exprime aussi par la reconstitution ad hoc. Ce n’est pas que le vaccin ne marche pas, c’est que ça aurait été pire si je ne l’avais pas reçu. Ce n’est pas que ma pilule contraceptive est une merde puisque je suis enceinte ne l’ayant scrupuleusement prise : j’aurais pu avoir des jumeaux, voire des triplés ou plus.

Très peu préoccupé par la pandémie sur laquelle j’ai ma religion depuis le début (comme le grand Professeur Delfraissy, mais en sens inverse), je m’amuse par moments à prendre le temps d’écouter. Je remarque que tous les blaireaux (incluant les dirigeants politiques) ont un stock d’histoires atroces concernant les ravages du Covid ; mais quand il s’agit d’en venir à l’expérience personnelle, c’est le gros silence radio. Qui a vu personnellement un proche (parent ou ami) mort du Covid ? Personne, à ma connaissance, et surtout pas moi qui ai quand même la compétence et l’expérience des épidémies, et qui vit dans une région dont il paraît qu’elle est particulièrement exposée.

Positivons. Il me semble observer un glissement d’opinion ces derniers temps : les conneries concernant la pandémie sont tellement énormes que de plus en plus de gens s’en rendent compte. Quelqu’un me faisait remarquer que dans l’histoire des vaccinations, on vit un phénomène inédit – et renversant : c’est la première fois que les gens préfèrent s’exposer à la maladie (dont ils ont bien compris qu’il s’agissait d’une grippette) qu’au vaccin censé protéger de la maladie…

  1. Il n’y a pas que les chasseurs qui ont des fusils à plusieurs coups…