Syndrome de Münchausen

Quelque interprétation psychiatrique que l’on donne de ce tableau, le syndrome de Münchausen concerne une forme d’hypocondrie, avec des individus qui errent sans fin d’un Service hospitalier à un autre : ils sont facilement influençables, avec une tendance à exagérer les informations disponibles sur les pathologies (communiquées de bouche à oreille, à la télévision, dans les journaux, etc.).

Grâce au Covid, la situation actuelle crée des conditions inédites pour maximiser le recrutement d’un tel syndrome, en accréditant par les médias des informations toutes plus incongrues les unes que les autres sur des pathologies aussi débiles que non documentées. Il n’est que de lire la presse, même spécialisée : « Effets du COVID 19 sur la fonction rénale » (The Lancet, 15/05/21), « L’urgence indienne du COVID 19 » (The Lancet, 08/05/21), « COVID 19 et disparités selon les minorités ethniques » (The Lancet, 08/05/21), « Une flambée de COVID 19 menace la Bande de Gaza » (The Lancet, 08/05/21), « Recommandations thérapeutiques pour la prise en charge des effets à long-terme du COVID 19 » (The Lancet, 08/05/21), « Clusters dans les Ehpad : attention à cette publication sur les vaccins créateurs de variants » (AFP Factuel, 14/05/21), « Y a-t-il eu 9 enfants morts après vaccination aux Etats-Unis ? » (Libération, 14/05/21), « Origines du Covid-19 : l’hypothèse d’un accident à l’Institut de virologie de Wuhan relancée après la divulgation de travaux inédits » (Le Monde, 14/05/21), « Covid-19 : la 2e année de la pandémie fera sûrement plus de morts que la 1ère, alerte l’OMS » (Ouest France, 14/05/21), etc.

Sur le présent site, j’ai consacré suffisamment d’articles à l’hypocondrie pour n’avoir pas besoin d’insister. Mais la situation que je dénonçais concernait une sous-population de sujet anxieux, toujours à s’auto-palper et à scruter anxieusement la moindre hémorroïde, la moindre flatulence, le moindre trouble du transit. Ce qui a soudainement changé, c’est que le souci hypocondriaque concerne désormais tout le monde ou quasiment.

Cette mutation brutale s’accompagne d’une tonalité très particulière : les pires incongruités sont désormais relayées, pas seulement par des professionnels mais par Monsieur Tout-le-Monde, et sur un ton d’assertivité implacable : le plus minable plumitif se permet de réfuter sentencieusement ce qui n’est pas dans l’air de la propagande officielle, comme l’atteste le titre susmentionné de Libération qui n’a pourtant de leçon à prendre de personne en matière de fausses informations.

En parallèle, les contrôleurs du système restent impavides devant les excès des confrères, dont certains affichent des rentrées de 9000 € par journée (France Info, 13/04/21), pour administrer un vaccin qui n’a pourtant jamais rempli les prérequis élémentaires du développement pharmaceutique qui sont aujourd’hui terra incognita pour le plus grand nombre.

Les amis de Macron ne sont donc pas les seuls à profiter de la crise pour s’enrichir… Les professionnels de santé peuvent aller défiler dans les rues en criant : « Nous sommes tous des Xavier Niel »… (variante : « Je suis Charlot »)…

Comme je le dis depuis le début de la comédie coronavirus : par rapport à l’escroquerie H1N1, rien n’a changé, sauf que c’est pire.

Et comme j’ai dit souvent, il ne faut pas oublier que dans le mot « confrère », il y a « frère »…