Qu’on se le dise.
Aujourd’hui (15 janvier 2022), c’est mon anniversaire.
Sont donc bienvenus tous ceux qui viendront avec des friandises ou des bouteilles (surtout des bouteilles). On essaiera d’être plus malins que Boris Johnson, et de ne pas se faire dénoncer par les malveillants. J’ai bon espoir que dans mon bled de 140 habitants (par vent favorable), on ne dépassera par les quotas définis avec une rigueur exemplaire par le Président, ses conseillers, ses experts et son épouse.
Comme il est d’usage de narrer des anecdotes pittoresques en un jour aussi insigne, deux me viennent à l’esprit.
- L’hiver 1955 ayant été particulièrement rigoureux (ceux qui ricanent quand on dit « réchauffement climatique » n’y étaient pas – brrr), il y avait des congères dans toute la vieille ville et le tout-à-l’égout n’existant pas encore, ma mère, à la veille de son accouchement, s’était vu enjoindre par les voisins d’aller casser la glace à la pioche. Le détail piquant (qui nourrit un certain anticléricalisme primaire que mes lecteurs les plus attentifs ont pu remarquer), c’est que les voisins en question étaient des curés gras et replets à souhait, qui géraient l’une des écoles « libres » de la ville et qui eussent probablement été bien inspirés de prendre une suée à la place de ma pauvre génitrice.
- L’autre anecdote, c’est que le jour de l’accouchement (à la maison, évidemment), je me présentais déguisé en schtroumpf, c’est-à-dire tout bleu, en raison d’une double circulaire du cordon : ni une ni deux, loin de se précipiter pour faire un test covid, la sage-femme me saisit par les pieds et m’administra une fessée de première – événement qui explique certainement mon caractère hargneux et agressif dénoncé par mes ennemis1.
Bon, voilà. J’ai encore dix ans devant moi avant de quitter le créneau du journal Tintin à savoir : « les jeunes de 7 à 77 ans ».