Deux post-scriptum ont été ajoutés le 22/08/17, puis le 17/09/17, à cet article initialement mis en ligne en date du 30/06/2010.
Le mercredi 26 mai 2010, à l’invitation du très regretté Gérard Huber, je m’étais retrouvé devant le Club Prospective 2100 où j’avais déjà fait une intervention en février 2010.
À la relecture, il me semble que malgré ses limites (liées en partie aux conditions de sa préparation : nous étions encore en plein dans la tragi-comédie du H1N1...) et en dépit du silence assourdissant qui l’a accueillie (question d’habitude...), cette réflexion sur l’éthique scientifique et sur l’expertise n’a rien perdu de son actualité.
Pour le moins que l’on puisse dire...
RÉSUMÉ – L’indigence des contributions signées par « les Décodeurs » du journal Le Monde me paraissait tellement évidente que je n’avais pas spontanément éprouvé le besoin d’en parler ; néanmoins, il m’a été fait demande de les réfuter. Exécution…
Avant-propos
Quelque système de contrôle ou de surveillance qui soit, il est forcément mis en échec si ceux qui s’en affranchissent ne sont pas sanctionnés. Un jour peut-être, je prendrai le temps d’expliquer au nom de quel idéal j’ai accepté de risquer ma réussite professionnelle pour mettre ma compétence médico-scientifique au service de la Justice française. Dans la série (Justice à l’œuvre) que le présent article inaugure, je me propose de narrer le plus simplement possible quelques-unes des affaires dont, comme expert judiciaire ou privé, j’ai été témoin privilégié et dont l’issue me paraît illustrer le lamentable échec de mon engagement, qui fut à la fois politique (au sens étymologique), moral et épistémologique. Pour des tas de raisons, au premier rang desquels l’exigence de secret qui pèse durablement sur un certain nombre de mes activités passées (et par rapport auxquelles j’ai toutes raisons de penser que la justice ne me ferait pas la moindre fleur [9]), la sélection opérée dans cette série ne représente qu’une infime partie des horreurs que j’ai vues ; mes critères de choix ont surtout été l’iniquité, l’ineptie ou la cruauté des décisions prises au sein d’un système auquel j’ai énormément donné et auquel je ne crois simplement plus : la « justice » française… La présente série en témoigne pourtant : pour complètement désillusionné que je sois, je n’ai toujours pas renoncé – et n’ai aucune intention de le faire tant que la Providence me laissera une étincelle de lucidité…
RÉSUMÉ – Après avoir rappelé que la lésion « encore jamais décrite » supposée caractériser la « myofasciite à macrophages » (MFM) avait été parfaitement décrite autrefois et qu’elle n’a rien à voir avec quelque maladie que ce soit, on revient sur l’historique. Cette lésion histologique « caractéristique » d’une maladie qui se résume à une lésion histologique « caractéristique » est apparue à la fin des années 1990, dans un climat de panique liée à la conscientisation par les professionnels de santé et les autorités de santé des conséquences sanitaires du programme de vaccination « universelle » contre l’hépatite B, notamment dans les écoles. Comme parfaitement illustré par l’étude menée en étroite collaboration entre les inventeurs de la MFM et l’administration sanitaire, l’enjeu était de noyer le précédent d’une exposition au vaccin contre l’hépatite B (que l’on retrouvait spécifiquement chez 90% des premiers malades) dans de vagues soupçons concernant l’aluminium auquel, par le biais des obligations vaccinales alors en vigueur, l’intégralité de la population avait été exposée. Mais la subtilité diabolique de l’utilisation du concept par les autorités, c’est qu’en affectant d’accepter la piste aluminique, elles ouvraient la perspective d’une remise en cause globale de toutes les vaccinations et de tout temps : évidemment inacceptable par une profession parfaitement prête à se passer du vaccin contre l’hépatite B, mais certainement pas des vaccins en général, cette apparente tolérance des autorités à l’égard de la piste aluminique a donc créé les conditions d’un prodigieux renversement d’alliances et conditionné la profession médicale dans son ensemble à rejeter – le plus souvent avec violence – toute critique de n’importe quelle vaccination. La voie était donc toute tracée pour que, malgré l’expérience catastrophique de la vaccination contre l’hépatite B, bientôt confortée par l’expérience non moins catastrophique de la « pandémie » H1N1 (dont le bilan a, lui, été occulté grâce à la mystification Médiator), la profession accueille sans état d’âme le projet sinon inconcevable d’un élargissement des obligations vaccinales.
Table des matières
Le présent article a été mis en ligne le 31/01/12, soit voici plus de 5 ans : il est pourtant d’une parfaite actualité. Comme je l’ai rappelé ailleurs, en effet, « la seule et vraie leçon de ce précédent H1N1 (…), c’est que les forces de l’argent qui pesaient désormais sur le monde vaccinal étaient telles qu’elles interdisaient toute obligation vaccinale compte tenu du risque – désormais démontré – de manipulation des autorités ». C’est pourquoi je n’ai cessé de présenter le pseudo-scandale Médiator, survenu dans les suites quasi-immédiates de la fausse pandémie, comme une opération de diversion, destinée à esquiver toute réflexion critique sur les enjeux de la politique vaccinale des responsables sanitaires, et à préserver l’avenir de l’eldorado des vaccins [11]. Compte tenu des priorités affichées par Madame Buzyn dès sa prise de fonction, je crois utile de remettre dans l’actualité cet article qui, parmi les conséquences de la mystification Médiator, évoquait expressément la menace d’un élargissement des obligations vaccinales :
"alors que le spectre de nouvelles vaccinations obligatoires s’exhibe avec toujours plus d’indécence"
écrivais-je ainsi dès le 31/01/12. Bravo, par conséquent à tous les gromalins des forums ou des associations qui, depuis le début, n’ont rien trouvé de plus intelligent que d’imputer mon scepticisme à une bête antipathie personnelle, d’origine plus ou moins névrotique, envers Irène Frachon… Et un grand bravo aussi aux Bapt, Autain, Éven, Debré et autres idiots utiles, aux avocats auto-proclamés "bêtes noires de l’industrie pharmaceutique", aux journalistes - bref à tous les jobards qui n’ont cessé de célébrer comme une héroïne cette pauvre fille si manifestement manipulée par un système qui la dépassait, et dont on commence à apercevoir l’action effective : la promotion d’une situation médico-pharmaceutique bien pire qu’avant.... Que la nouvelle ministre de la santé ne rougisse pas de clamer, devant les plus hauts représentants de l’État, qu’on est plus ou moins un minable si l’on ne reçoit pas d’argent de Big Pharma, dit assez la sinistre farce à quoi se résume "l’affaire Médiator" (supposée avoir aboli les conflits d’intérêts), avec une Fille de Brest tellement ravie dans le rôle principal : nous n’avons pas été très nombreux à le dire - et avec constance - depuis le tout début...
RÉSUMÉ - Une Tribune intitulée « Vaccins : science ou rumeurs, il faut choisir », cosignée par Alain Fischer (président de la "Concertation citoyenne sur les vaccinations"), est parue dans Le Monde (01/06/17), journal dont l’indépendance à l’endroit des forces de l’argent n’est plus à démontrer. Malgré la canicule qui conduit les experts à déconseiller l’usage des épices par grosse chaleur, ladite tribune vaut son pesant de moutarde.
Un visionnage aussi bref que partiel de la vidéo supposée présenter les conclusions de la commission Fischer a confirmé, au-delà de toute attente, mon analyse de cette commission comme simple opération de propagande – d’ailleurs fort piètre. D’où un post-scriptum du 17/06/17, suivi, le lendemain même, d’un autre PS.
RÉSUMÉ – À l’instigation bienvenue d’un fidèle lecteur, on s’attache ci-après à analyser la rhétorique par laquelle le rapport Fischer (nov. 2016) aboutit à la conclusion prévisible et prévue qu’il convient d’élargir les obligations vaccinales. En suivant le rapport ligne à ligne tout en se concentrant sur l’essentiel, on constate que les auteurs sont tellement pressés de présenter comme « conclusions » les présupposés indigents qui ont présidé à la mission Hurel et à ses suites non moins prévues, qu’ils se dispensent de discuter avec un minimum de sérieux les bénéfices de « LA » vaccination, ses effets indésirables (forcément exceptionnels), la notion de « couverture vaccinale » satisfaisante, l’intérêt additionnel des obligations… En parallèle, ils ne s’attardent pas non plus sur tous les précédents de nature à justifier la méfiance croissante à l’endroit des recommandations vaccinales officielles : épidémie de scléroses en plaques, escroquerie "pandémique", corruption des experts (voire des responsables politiques), information mensongère jusqu’au ridicule… On s’interroge, pour conclure, sur les ressorts d’une propagande aussi inepte que répétitive, et sur la pauvreté intellectuelle de la résistance à la criminalité médico-pharmaceutique dont les vaccinations sont l’un des modes opératoires les plus payants.
Près de cinq mois après la mise en ligne de cet article, l’actualité offre l’occasion d’un post-scriptum.
RÉSUMÉ - On analyse ci-après l’échange entre Fillon et Juppé au sujet de la sécurité sociale, lors du dernier débat (24/11/16) des primaires de la droite, en reprenant une par une les questions évoquées par les deux candidats : i/ la pénurie d’ophtalmologistes, ii/ la rémunération des médecins, iii/ les dérives d’un système sanitaire privé de la sagesse gestionnaire des médecins, iv/ le remboursement des "petits risques". À chaque fois, on montre la nullité des arguments présentés par les deux candidats et l’on soutient qu’il n’est pas possible qu’ils n’en aient pas eu conscience. Pour conclure, on revient à l’idée déjà ancienne que la solidarité nationale fonctionnerait désormais à l’envers et que, via l’exigence de cotisations et l’aberration des remboursements, la sécurité sociale serait devenue le moyen d’une prodigieuse efficacité pour rançonner les pauvres au bénéfice des riches.
RÉSUMÉ – Partant d’un échange un peu vif avec un internaute à la suite de mon récent article sur le thème vaccins-autisme, on s’interroge ici sur la dynamique des forums Internet et sur la crédibilité des contributions qui s’y accumulent. On aboutit à l’idée que, à l’instar du libéralisme économique hérité d’Adam Smith, la « démocratie Internet » repose sur le fantasme d’une « main invisible » : que, de l’agrégation de toutes les incultures et de toutes les incompétences, la vérité d’un authentique Savoir finira par émerger comme par miracle.