Ecrit en 2004, mon article La brutalisation du corps féminin dans la médecine moderne semble avoir pas mal circulé sur la Toile et suscité un certain intérêt - jusque chez les quelques historiens consultés. De nombreux correspondants (incluant certains éditeurs) m’ont ardemment incité à en faire un livre. Il s’avère néanmoins que, dans l’entre temps, l’urgence sociétale m’a conduit à d’autres engagements politiques, dont l’expertise judiciaire, la résistance aux obligations de vaccination contre le H1N1, les conflits d’intérêts [12], la crise de l’expertise, les révolutions en trompe-l’oeil, les abus de la gériatrie et de la psychiatrie, etc.
Tout vient en son temps, cependant, et tant bien que mal, j’ai fini ce livre qui me travaillait depuis si longtemps. Il reste encore à l’éditer, mais inhabituellement silencieux tous ces derniers mois, je m’empresse néanmoins d’informer mes lecteurs en leur offrant à lire l’introduction de l’ouvrage en question.
D’ici à ce qu’il soit effectivement disponible, je vous en offrirai ensuite quelques "Bonnes feuilles" avec l’espoir de vous faire patienter : plus modestement, de faire patienter ceux que ça peut intéresser... Car j’aurai besoin de toutes les bonnes volontés afin de disséminer ce livre assez politiquement incorrect pour que, soudainement affolé, l’éditeur qui m’en avait pourtant passé commande se pose en défenseur autoproclamé de "la gent féminine" pour le refuser une fois le manuscrit achevé... Il suffit de se reporter à mon article princeps - et au reste de mes contributions - pour douter que l’inspiration de mes écrits soit misogyne en quelque façon : mais c’est tellement confortable d’abriter rigidité et pusillanimité derrière une Grande Cause...
J’aurai besoin de tout votre engagement pour résister à l’arrogance de la bêtise...
La publication par Le Monde de ce jour (14/12/12) d’un article intitulé "Ces vies brisées par la pilule" m’amène à diffuser un troisième passage de mon livre à paraître, qui porte précisément sur cette question.
La presse de ces derniers jours de septembre 2010 a célébré comme innovation le remboursement de Ellaone (ulipristal), la pilule dite du "surlendemain", puisqu’elle est supposée active jusqu’au 5e jour après un rapport non protégé, contre 3 jours avec la pilule dite du "lendemain" (lévonorgestrel).
Ayant été interviewé à cet occasion, j’en profite pour faire un point rapide sur cette affaire. Cette pilule correspond-elle à une véritable innovation ?
Composée par Karen Brody à partir de témoignages, Naissance est une oeuvre théâtrale mettant en scène huit femmes qui racontent l’histoire de leurs grossesses et leurs accouchements de façon à la fois drôle et émouvante.
Oeuvre engagée, Naissance a impulsé le mouvement international BOLD qui dénonce les violences faites aux femmes enceintes et revendique plus d’humanité dans la prise en charge médicale de la grossesse et de l’accouchement.
Traduite en français par l’équipe de "Femmes sauvages", elle sera jouée pour la huitième fois à Paris le 23 juin à 20h00 à la Péniche Antipode.
La représentation sera suivie d’une discussion-débat à laquelle seront conviés différents professionnels de santé et représentants d’associations. J’y participerai.
Je n’ai cessé de le dire : le scandale de la grippe "porcine" n’est qu’un épiphénomène dans un processus de médicalisation bien plus profond - qui se trouve au coeur de ma réflexion et de mon engagement.
Le présent article ne date pas d’hier (son premier exposé public remonte à septembre 2004) et a déjà bien circulé sur le net ; mais au cours des rencontres publiques qui ont scandé ces dernières semaines, les thèmes qu’il abordait déjà ont fréquemment refait surface, suscitant d’autant plus d’intérêt que, dans le scepticisme suscité par la grippe "porcine", il est devenu soudain plus facile d’inciter les gens à reconsidérer les pratiques de la médicalisation moderne.
Je replace donc cet article dans l’actualité des textes que je souhaite faire connaître aux citoyens.
L’affaire des pilules de 3e/4e génération n’est pas sans rappeler le pseudo-scandale de Médiator. Dans ce dernier cas, il s’agissait d’accréditer que l’immoralité pharmaceutique [14] cesserait dès que l’abominable Jacques Servier serait mis hors d’état de nuire : on a vu le résultat !... Semblablement, l’affaire qui fait désormais les gros titres des médias vise à faire croire que les problèmes posés par la médicalisation de la contraception se limiteraient aux défauts des quelques spécialités actuellement clouées au pilori.
Or, c’est bien plus grave que ça.
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