L’art de créer des alertes…

Le 30/01/20, un lecteur avisé me recommande de remettre dans le courant de l’actualité le texte donné en pièce jointe, pourtant fort ancien (initialement mis en ligne le 24/05/09) – qu’il juge parfaitement adapté à l’actuelle hystérie autour du coronavirus. Il est exact qu’à la relecture, je suis frappé par sa pertinence en temps réel (qui osait écrire comme ça au moment où s’organisait l’affolement des foules autour de la grippe porcine ?), tout autant que sur le temps long : quoi d’obsolète dans toutes ces intuitions pourtant si carrément ancrées dans l’actualité sanitaire de l’époque, et qui concernaient tout autant l’arnaque Tamiflu (toujours florissante), le business indécent (florissant lui aussi) autour “du” cancer, le réchauffement climatique, les risques de l’élevage intensif, la « propagande » des autorités sanitaires nationales et internationales, les politiques sanitaires de la Chine, etc. ? Certes, on n’atteint pas ici les hautes cathédrales de l’Association Internationale pour une Médecine Scientifique, Indépendante et Bienveillante (AIMSIB), concernant tout autant l’œuvre impérissable d’Antoine Béchamp (supposé avoir anéanti le souvenir scientifique de Louis Pasteur), les intuitions bouleversantes de Sylvie Simon (mannequin de formation), l’érudition technico-réglementaire de ses maîtres à penser (qui ignorent que les vaccins sont des médicaments et n’ont jamais la curiosité d’aller chercher derrière la version publiée des études sur lesquelles ils glosent imperturbablement) ou l’implacable rigueur des “mathématiciens” (tombés dans des pièges à cons aussi grossiers que l’étude de Zipp et coll., 1999): mais le modeste article sur lequel je vous propose de revenir après plus de dix ans reste – quand même – d’une roborative actualité, et démontre qu’avec un peu d’intelligence et un minimum d’humilité, on peut se passer des “experts” (dont ceux qui rêvent de devenir califes à la place du calife)1

Table des matières

1. « L’urgence » comme prétexte

2. Une rhétorique stéréotypée

2.1. Dramatisation de l’anecdotique

2.2. Amplification du risque

2.3. Perception sélective du risque

2.4. Une rhétorique de globalisation

2.5. Une rhétorique du pire

3. Les vecteurs de l’information

3.1. Les médias

3.2. Les experts

3.3. Les agences gouvernementales

3.4. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

4. Le conditionnement à l’oeuvre

4.1. Décontextualisation

4.2. Impuissance

5. Allocation de ressources

Document joint

Post-scriptum du 07/06/10

Même si quelques voix se sont progressivement fait entendre (pas toujours de façon très claire) pour critiquer la stratégie vaccinale, je ne connais pas d’autre expert qui, d’emblée, ait eu le cran de mettre en doute la réalité même de la pandémie.

Les conclusions sans appel du Conseil de l’Europe, qui font la une des médias depuis deux jours, confirment pourtant sans la moindre ambiguïté qu’indépendamment même des stratégies préventives mises en oeuvre, l’idée d’une “pandémie” n’a correspondu à rien d’autre qu’une énorme supercherie. Ces conclusions jettent un jour intéressant sur le présent article – le premier du présent site consacré à la grippe – qui leur est antérieur de plus d’un an. Les nouveaux visiteurs pourront également se reporter à l’émission de France 24 encore antérieure (28/04/09) dont le script est maintenant disponible.

  1. À noter que ce texte remonte à l’époque révolue, dont je me suis expliqué en son temps, où je mettais mon point d’honneur à éviter les “querelles de personnes”, d’où une teneur assez étrangement anonymisée (j’ai redressé la barre vers 2010-2011, quand je me suis rendu compte qu’une part de mes lecteurs me prenaient pour un disciple d’Irène Frachon, dont j’avais pourtant été le premier à dénoncer le rôle d’idiote utile). Si j’avais à le réécrire aujourd’hui, je n’aurais aucune peine à nommer ceux qu’il vise : à savoir, en gros, les mêmes – responsables politiques, experts, journalistes – que ceux qui monopolisent maintenant la parole sur le coronavirus ou sur les mesures préventives qu’ils présentent comme incontournables.