Obligations vaccinales, conséquences sociétales et politiques

Sur le sujet qui m’avait été fixé au colloque Liberté de soigner (Pitié-Salpétrière le 04/04/2014), on navigue constamment entre le Charybde de la propagande vaccinaliste et le Scylla de la contestation anti-vaccinaliste : sans mégalomanie aucune, on a vraiment l’impression qu’il faut tout réinventer, tant il est difficile de trouver, d’un côté ou de l’autre, un minimum de rationalité scientifique, voire de simple humanisme médical. Obsessionnel du temps de parole, j’ai vite compris qu’il me serait difficile de le respecter quand Nicole Delépine m’a invité à intervenir : c’est la raison pour laquelle, à côté d’un exposé oral calibré sur la durée qui m’était impartie, je me suis attaché à rédiger un article (cf. document PDF ci-joint1), plus approfondi.

Résumé

Dans cette communication, on va évoquer les éléments de fait qui conduisent à considérer comme une usurpation l’idée pourtant communément admise que l’allongement de l’espérance de vie observé au cours des deux derniers siècles serait essentiellement imputable à la médecine. Puis, on examinera la façon dont le développement récent d’un secteur vaccinal trépidant a permis d’atteindre une rentabilité inédite dans une industrie pharmaceutique pourtant sérieusement affaiblie par son assujettissement au monde de la finance et par la déprofessionnalisation inhérente. On affrontera alors l’intrigante question de la puissance française actuelle (« French touch ») dans un monde industriel spécialisé où, jusqu’alors, notre pays n’avait guère brillé par son leadership. On conclura sur le rôle accablant joué par ces « intermédiaires sociaux » (Jacques Léonard) que sont les médecins dans l’inversion du pacte social qui, sous le prétexte évidemment fallacieux du « droit à la santé » et du vieillissement des populations, permet désormais de rançonner sans pitié les pauvres au profit des riches.

Table des matières

  1. Le contexte historique
    • L’espérance de vie et ses déterminismes
    • Usurpation médicale
    • L’obligation comme échappatoire à l’évaluation
    • L’horizon d’attente du public
  2. L’actuel
    • Un nouveau business pour Big Pharma
    • Les nouvelles formes de vente forcée
    • Bénéfices vs risques
      • Une effrayante inconscience
      • Évaluation du bénéfice
      • Évaluation des risques
      • Un paradoxe légal, réglementaire et médical
  3. « The French touch »
    • Une longue histoire d’amateurisme
    • La mutation des années 1980
    • Les médecins dans la criminalité pharmaceutique
    • De l’amateurisme à la délinquance
  4. Conclusion
    • La liberté de soigner
    • Les vaccins
    • La prévention
    • Les dépenses de santé

Document joint

  1. Ce document est apparemment trop long pour l’interface SPIP du présent site, d’où la nécessité de le diffuser en pièce jointe au format PDF.